RH : Si vous voulez que vos collègues soient plus efficaces, soyez polis !
2 septembre 2024 16:58
© Canva
L'incivilité au travail est souvent perçue comme un comportement anodin, voire inévitable, dans les environnements professionnels. Pourtant, des chercheurs américains en sciences sociales ont récemment démontré que ce type de comportement peut avoir des conséquences graves et généralisées sur l'ensemble du travail effectué. En compulsant cinq études publiées dans la revue “Journal of Applied Psychology”, ces chercheurs ont révélé l'impact dévastateur de l’impolitesse sur la productivité, la collaboration et le bien-être des employés.
L'incivilité : plus qu'une simple gêne
Les chercheurs des universités de Floride et de l’Indiana aux États-Unis viennent de publier les résultats de 5 études qui montrent que, ne pas se dire bonjour, se parler de façon désagréable, ignorer l’espace vital ou la tranquillité du voisin d’open space, réduit les performances individuelles.
Les études analysées se concentrent sur différents aspects de l'incivilité, qui inclut des comportements tels que les remarques désobligeantes, l'interruption répétée des collègues, les mails agressifs ou le manque de courtoisie dans les interactions quotidiennes. Ces comportements, souvent minimisés ou tolérés, créent un environnement de travail hostile qui peut rapidement affecter l'efficacité de l'équipe.
Les chercheurs ont découvert que l'incivilité au travail ne se limite pas seulement à des conflits individuels. Elle a un effet boule de neige, qui perturbe non seulement les relations interpersonnelles mais aussi la dynamique de l'ensemble du groupe de travail. Une remarque impolie, par exemple, peut diminuer la motivation et l'engagement des employés, les amenant à se replier sur eux-mêmes et à réduire leur contribution collective.
L'une des études clés a révélé que les employés exposés à l'incivilité sont moins performants et moins enclins à s'investir dans leur travail. Ce phénomène s'explique par la charge cognitive supplémentaire que l'incivilité impose. Les employés doivent non seulement gérer leurs tâches quotidiennes, mais aussi naviguer dans un environnement émotionnellement hostile, ce qui épuise leur énergie mentale et réduit leur capacité à se concentrer.
De plus, l'incivilité affecte la créativité. Les employés qui se sentent dévalorisés ou maltraités sont moins susceptibles de proposer des idées novatrices ou de prendre des initiatives. Cela freine la capacité de l'équipe à résoudre des problèmes de manière efficace et à innover, des compétences essentielles dans un environnement professionnel compétitif.
Les études analysées se concentrent sur différents aspects de l'incivilité, qui inclut des comportements tels que les remarques désobligeantes, l'interruption répétée des collègues, les mails agressifs ou le manque de courtoisie dans les interactions quotidiennes. Ces comportements, souvent minimisés ou tolérés, créent un environnement de travail hostile qui peut rapidement affecter l'efficacité de l'équipe.
Les chercheurs ont découvert que l'incivilité au travail ne se limite pas seulement à des conflits individuels. Elle a un effet boule de neige, qui perturbe non seulement les relations interpersonnelles mais aussi la dynamique de l'ensemble du groupe de travail. Une remarque impolie, par exemple, peut diminuer la motivation et l'engagement des employés, les amenant à se replier sur eux-mêmes et à réduire leur contribution collective.
L'une des études clés a révélé que les employés exposés à l'incivilité sont moins performants et moins enclins à s'investir dans leur travail. Ce phénomène s'explique par la charge cognitive supplémentaire que l'incivilité impose. Les employés doivent non seulement gérer leurs tâches quotidiennes, mais aussi naviguer dans un environnement émotionnellement hostile, ce qui épuise leur énergie mentale et réduit leur capacité à se concentrer.
De plus, l'incivilité affecte la créativité. Les employés qui se sentent dévalorisés ou maltraités sont moins susceptibles de proposer des idées novatrices ou de prendre des initiatives. Cela freine la capacité de l'équipe à résoudre des problèmes de manière efficace et à innover, des compétences essentielles dans un environnement professionnel compétitif.
Les impacts sur la collaboration, la communication et la psychologie
Les chercheurs ont également souligné que l'incivilité perturbe gravement la communication au sein des équipes. Lorsque les interactions sont marquées par l’impolitesse, la confiance mutuelle s'effrite, ce qui rend les employés moins disposés à partager des informations ou à collaborer pleinement. Ce manque de collaboration peut mener à des erreurs, à des malentendus et à une diminution de la qualité du travail final.
L'incivilité a également un effet domino : un employé maltraité est plus susceptible de transmettre cette incivilité à ses collègues, créant un cycle de comportements négatifs qui s'étend à l'ensemble de l'organisation. Les équipes touchées par ce cycle entrent dans une spirale descendante, où la communication et la coopération se détériorent progressivement.
Par ailleurs, on peut ajouter que les conséquences de l'incivilité ne se limitent pas à la sphère professionnelle. Sur le plan individuel, les employés exposés à de tels comportements souffrent souvent de stress accru, de baisse de l'estime de soi, et même de symptômes dépressifs. Ces effets psychologiques peuvent persister longtemps après que l'incivilité ait eu lieu, affectant la santé mentale et la vie personnelle des employés.
Sur le plan organisationnel, l'incivilité conduit à une augmentation du taux de turn-over, des absences fréquentes, et une baisse de la satisfaction des employés. Les entreprises où l'incivilité est répandue doivent faire face à des coûts supplémentaires liés au recrutement, à la formation et à la perte de talent. De plus, un environnement de travail marqué par l'incivilité peut ternir la réputation de l'entreprise, ce qui la rend moins attractive pour les talents potentiels.
L'incivilité a également un effet domino : un employé maltraité est plus susceptible de transmettre cette incivilité à ses collègues, créant un cycle de comportements négatifs qui s'étend à l'ensemble de l'organisation. Les équipes touchées par ce cycle entrent dans une spirale descendante, où la communication et la coopération se détériorent progressivement.
Par ailleurs, on peut ajouter que les conséquences de l'incivilité ne se limitent pas à la sphère professionnelle. Sur le plan individuel, les employés exposés à de tels comportements souffrent souvent de stress accru, de baisse de l'estime de soi, et même de symptômes dépressifs. Ces effets psychologiques peuvent persister longtemps après que l'incivilité ait eu lieu, affectant la santé mentale et la vie personnelle des employés.
Sur le plan organisationnel, l'incivilité conduit à une augmentation du taux de turn-over, des absences fréquentes, et une baisse de la satisfaction des employés. Les entreprises où l'incivilité est répandue doivent faire face à des coûts supplémentaires liés au recrutement, à la formation et à la perte de talent. De plus, un environnement de travail marqué par l'incivilité peut ternir la réputation de l'entreprise, ce qui la rend moins attractive pour les talents potentiels.
Et, les conséquences peuvent être fatales
L’article de France Info nous apprend que, selon ces mêmes scientifiques, “le manque de politesse peut avoir des conséquences mortelles. Une conclusion tirée de leur observation de ce qui se passe dans des équipes médicales. Dans ce cas, le manque de respect et politesse soit en interne, soit de la part de patients, conduit de façon inconsciente à une moins bonne application des procédures de soins, ce qui peut aller jusqu'à mettre en cause la sécurité des patients, écrivent ces chercheurs.
Des études antérieures ont également montré qu’il existe aussi un lien entre politesse au travail et troubles du sommeil. "Il ne faut donc pas considérer les comportements grossiers comme des questions marginales", avertissent ces chercheurs.
Reste à savoir si la politesse, qui est en lien avec l’éducation et l'empathie, peut s’apprendre à l'âge adulte. Les psychiatres affirment qu’elle peut se réapprendre en fait, car l’être humain possède une aptitude naturelle à l’empathie.”
Des études antérieures ont également montré qu’il existe aussi un lien entre politesse au travail et troubles du sommeil. "Il ne faut donc pas considérer les comportements grossiers comme des questions marginales", avertissent ces chercheurs.
Reste à savoir si la politesse, qui est en lien avec l’éducation et l'empathie, peut s’apprendre à l'âge adulte. Les psychiatres affirment qu’elle peut se réapprendre en fait, car l’être humain possède une aptitude naturelle à l’empathie.”
Comment créer un environnement de travail respectueux ?
Pour prévenir et gérer l'incivilité au travail, les entreprises doivent adopter une approche pro-active et systématique. Tout d'abord, il convient de mettre en place des formations régulières axées sur la communication respectueuse, la gestion des conflits et la promotion de comportements positifs. Ces formations doivent sensibiliser les employés et les managers aux impacts de l'incivilité et leur fournir des outils pour interagir de manière constructive.
Il est important d'établir des politiques claires et des normes de conduite qui définissent ce qui est considéré comme un comportement acceptable et les conséquences en cas de manquement. Les dirigeants doivent également jouer un rôle actif en encourageant un climat de respect mutuel et en intervenant rapidement et fermement lorsqu'une incivilité est signalée. La mise en place de mécanismes de signalement confidentiels permet aux employés de signaler les comportements inappropriés sans crainte de représailles.
Enfin, promouvoir une culture d'entreprise qui valorise la reconnaissance des contributions de chacun et célèbre les succès collectifs aide à renforcer la cohésion et à prévenir les tensions. En combinant ces stratégies, les entreprises peuvent créer un environnement de travail plus respectueux et productif, qui réduirait les risques liés à l'incivilité.
Etait-il nécessaire de mener des études croisées pour arriver à de telles conclusions ? (Apparemment oui !). Il paraît évident pour tous que l'impolitesse, les comportements agressifs, les humiliations répétées ou encore le dénigrement contribuent à créer une mauvaise ambiance, du mal-être, qui sont autant d'éléments vecteurs de contre-performance au travail. En outre, l'empathie, le respect d'autrui, la politesse etc. sont des valeurs qui s'apprennent dès le plus jeune âge.
Il est important d'établir des politiques claires et des normes de conduite qui définissent ce qui est considéré comme un comportement acceptable et les conséquences en cas de manquement. Les dirigeants doivent également jouer un rôle actif en encourageant un climat de respect mutuel et en intervenant rapidement et fermement lorsqu'une incivilité est signalée. La mise en place de mécanismes de signalement confidentiels permet aux employés de signaler les comportements inappropriés sans crainte de représailles.
Enfin, promouvoir une culture d'entreprise qui valorise la reconnaissance des contributions de chacun et célèbre les succès collectifs aide à renforcer la cohésion et à prévenir les tensions. En combinant ces stratégies, les entreprises peuvent créer un environnement de travail plus respectueux et productif, qui réduirait les risques liés à l'incivilité.
Etait-il nécessaire de mener des études croisées pour arriver à de telles conclusions ? (Apparemment oui !). Il paraît évident pour tous que l'impolitesse, les comportements agressifs, les humiliations répétées ou encore le dénigrement contribuent à créer une mauvaise ambiance, du mal-être, qui sont autant d'éléments vecteurs de contre-performance au travail. En outre, l'empathie, le respect d'autrui, la politesse etc. sont des valeurs qui s'apprennent dès le plus jeune âge.