Plombier : un métier clé face aux intempéries

Le samedi 29 juin dernier, de violents orages et pluies torrentielles ont balayé la France, la Suisse, l'Italie et l'Allemagne. Le nord-est de notre hexagone a particulièrement été touché. En effet, 3 personnes âgées sont décédées samedi soir, écrasées par un arbre à bord de leur voiture dans le département de l'Aube a rapporté l'AFP. Mais aussi, ce lundi 1er juillet, à plus de 7000 km de là, l’ouragan Béryl passait dans les Antilles, à 260 kilomètres au sud de la Martinique, provoquant de nombreuses inondations et une vigilance orange pour vague submersion. Au total, 10 000 habitants sont privés d'électricité. "On s'attendait à des dégâts, mais pas aussi importants.”, a témoigné une habitante dans le reportage du 13h de TF1.

Ces fortes pluies et inondations entraînent souvent des problèmes tels que des canalisations bouchées, des fuites d'eau et des systèmes de drainage submergés. Dans ces cas-là, les plombiers sont appelés à intervenir en urgence. Leur expertise est sollicitée pour :

Les récents événements climatiques en France ont démontré que les métiers de la plomberie sont plus indispensables que jamais. Les plombiers ont dû faire face à une demande accrue et à des situations d'intervention particulièrement complexes. En effet, les conditions météorologiques extrêmes posent plusieurs défis aux professionnels de la plomberie comme :

• Un accès difficile aux zones sinistrées : les routes inondées et les débris peuvent rendre l'accès aux zones touchées compliqué, retardant les interventions.
• Un volume de travail accru : les plombiers doivent faire face à une augmentation significative de la demande en période de crise, nécessitant une mobilisation rapide et efficace des ressources.
• Des risques pour la sécurité : travailler dans des conditions extrêmes expose les plombiers à des risques accrus, tels que les glissements de terrain, les chutes et les blessures liées aux débris.

Les plombiers doivent posséder un ensemble de compétences techniques variées et une formation solide pour faire face aux défis quotidiens de leur métier, exacerbés en période de crise climatique.

Pour devenir plombier, plusieurs parcours de formation sont envisageables. Il est possible de commencer par un CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) Installateur Sanitaire ou certains BEP (comme Installation des Systèmes Énergétiques et Climatiques ou Maintenance des Systèmes Énergétiques et Climatiques.) Des baccalauréats professionnels orientés vers la plomberie sont également ouverts. Pour ceux qui souhaitent évoluer vers des postes d'encadrement, il convient de compléter sa formation avec un BTS Fluides, Énergies, Environnements (option Génie Sanitaire et Thermique). Enfin, pour travailler en lien avec le gaz, des habilitations complémentaires sont nécessaires.

A noter. Les apprentissages se font souvent par le biais de CAP ou de Bac Pro, suivis de plusieurs années d'expérience sur le terrain.

Outre les connaissances de base, les plombiers doivent maîtriser les nouvelles technologies et être capables de travailler avec des matériaux modernes, tout en respectant les normes de sécurité et environnementales. De plus, ils doivent désormais intégrer dans leur pratique professionnelle la réalité des changements climatiques. Ils doivent alors être capables de proposer des solutions durables et résilientes pour les systèmes de plomberie et de drainage. Les plombiers jouent également un rôle préventif en conseillant les clients sur les meilleures pratiques pour protéger leurs installations des futures intempéries. Cela inclut l'installation de systèmes de drainage efficaces, de pompes de relevage et de solutions de récupération des eaux pluviales.

Un plombier perçoit un salaire net compris entre 1 000€ et 1 200€ en tout début de carrière, et jusqu'à environ 5 000€ par mois en fin de carrière. Cette rémunération est variable en fonction de l'expérience, de sa spécialisation, de la région, et également en fonction de son statut (salarié ou indépendant).

Pour un plombier, faire du sport n'est pas seulement une question de bien-être général, mais une nécessité professionnelle. Le métier de plombier exige une bonne condition physique. Manipuler des outils lourds, travailler dans des positions souvent inconfortables et exécuter des tâches répétitives peut mettre à rude épreuve le corps. Faire du sport aide à développer la force, l'endurance et la flexibilité, ce qui réduit le risque de blessures liées au travail.

Comme tout métier manuel et de force, les plombiers sont souvent sujets aux Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) en raison des postures contraignantes et des mouvements répétitifs. Des exercices ciblés, comme le renforcement musculaire et les étirements, peuvent prévenir ces affections en améliorant la souplesse et la résilience des muscles et des articulations. Par ailleurs, le travail de plombier peut parfois entraîner une alimentation déséquilibrée due à des horaires irréguliers et des repas pris sur le pouce. Faire du sport aide alors à maintenir un poids santé, réduisant les risques de maladies chroniques telles que le diabète, l'hypertension et les maladies cardiaques. Mais aussi, les plombiers doivent souvent travailler dans des espaces confinés et manipuler des outils de précision. Le sport, en particulier les activités qui demandent de la coordination et de l'agilité comme le tennis ou le football, améliorent ces compétences essentielles.

Enfin, le sport favorise le bien-être mental, ce qui est particulièrement important dans des situations de stress élevé comme celles rencontrées lors des interventions post-intempéries.