Cher le chocolat de Pâques !
28 mars 2024 18:11
© Pexels
Cette année, la chasse aux œufs de Pâques risque de coûter un peu plus cher que les années précédentes. A cause de l'envolée des prix du cacao, le chocolat est devenu une denrée relativement coûteuse. On vous explique pourquoi.
Des prix qui s’envolent
S’il est de tradition de manger des chocolats à Pâques, les Français, grands consommateurs de chocolat, risquent cette année de se réfréner à cause de l'augmentation des prix.
Ces derniers mois, le cours mondial du cacao a subi une forte hausse, avec une augmentation de 162% entre Pâques 2023 et Pâques 2024, selon la plate-forme de trading et d’investissement eToro. Nestlé invoque même une “flambée historique du cours du cacao à un niveau jamais atteint depuis 50 ans”.
Il est vrai que la cotation à la Bourse de New York (la place de marché de référence pour le cacao) a grimpé à plus de 8 300 dollars la tonne, du jamais vu ! Ce mardi 26 mars, la tonne a même atteint un record avec une cotation à 10 000 dollars à New York. L’UFC Que-Choisir indique que depuis 2017, le cours oscillait autour de 2 300 dollars – un niveau d’ailleurs largement insuffisant pour assurer un revenu décent aux producteurs de cacao, qui a “maintenu les deux tiers des producteurs d’Afrique de l’Ouest en dessous du seuil de pauvreté”, rappelle Éthiquable, une entreprise alimentaire de commerce équitable. La flambée actuelle des cotations profite en partie aux cacaoculteurs.
Ces derniers mois, le cours mondial du cacao a subi une forte hausse, avec une augmentation de 162% entre Pâques 2023 et Pâques 2024, selon la plate-forme de trading et d’investissement eToro. Nestlé invoque même une “flambée historique du cours du cacao à un niveau jamais atteint depuis 50 ans”.
Il est vrai que la cotation à la Bourse de New York (la place de marché de référence pour le cacao) a grimpé à plus de 8 300 dollars la tonne, du jamais vu ! Ce mardi 26 mars, la tonne a même atteint un record avec une cotation à 10 000 dollars à New York. L’UFC Que-Choisir indique que depuis 2017, le cours oscillait autour de 2 300 dollars – un niveau d’ailleurs largement insuffisant pour assurer un revenu décent aux producteurs de cacao, qui a “maintenu les deux tiers des producteurs d’Afrique de l’Ouest en dessous du seuil de pauvreté”, rappelle Éthiquable, une entreprise alimentaire de commerce équitable. La flambée actuelle des cotations profite en partie aux cacaoculteurs.
Le réchauffement climatique en cause
À l’origine de cette inflation : le réchauffement climatique. Alors que la majorité du chocolat est fabriqué à partir du cacao cultivé en Afrique de l’Ouest, les conditions de sécheresse extrême qui ont touché cette région ces dernières semaines et ces derniers mois ont grandement impacté les récoltes.
En effet, les principaux pays producteurs de "l’or brun", que sont le Ghana et la Côte d’Ivoire, enchaînent les mauvaises récoltes à cause de la hausse des températures et de la sécheresse provoquées par le phénomène climatique El Nino. S’il est en grande partie responsable de ces chaleurs intenses, il est également associé à d’autres bouleversements météorologiques tels que des épisodes de sécheresses et de pluies intenses. De plus, ces conditions humides ont permis à une infection fongique appelée “swollen shoot” ou virus de l’œdème des pousses du cacaoyer, de proliférer et de pourrir les fèves de cacao sur les arbres.
Ces événements climatiques ont directement provoqué la multiplication par trois du prix du cacao et un an, et par deux sur les trois derniers mois. Mais, la baisse de l’offre des fèves de cacao n’est pas l’unique explication de l’envolée du prix du chocolat. En effet, l’inflation qui touche des produits nécessaires à la fabrication des chocolats de Pâques, comme le sucre ou le lait, joue également un rôle.
En effet, les principaux pays producteurs de "l’or brun", que sont le Ghana et la Côte d’Ivoire, enchaînent les mauvaises récoltes à cause de la hausse des températures et de la sécheresse provoquées par le phénomène climatique El Nino. S’il est en grande partie responsable de ces chaleurs intenses, il est également associé à d’autres bouleversements météorologiques tels que des épisodes de sécheresses et de pluies intenses. De plus, ces conditions humides ont permis à une infection fongique appelée “swollen shoot” ou virus de l’œdème des pousses du cacaoyer, de proliférer et de pourrir les fèves de cacao sur les arbres.
Ces événements climatiques ont directement provoqué la multiplication par trois du prix du cacao et un an, et par deux sur les trois derniers mois. Mais, la baisse de l’offre des fèves de cacao n’est pas l’unique explication de l’envolée du prix du chocolat. En effet, l’inflation qui touche des produits nécessaires à la fabrication des chocolats de Pâques, comme le sucre ou le lait, joue également un rôle.
Des hausses de prix constatées mais à relativiser ?
Si les chocolatiers achètent généralement leurs fèves à l’avance et qu’ils vont donc vendre cette année le cacao récolté l’année dernière avant les phénomènes météorologiques extrêmes, nombre d’entre eux prennent de l’avance sur la hausse des prix et se couvrent déjà en augmentant leurs tarifs.
Au début du mois de mars, le chocolatier suisse Lindt a annoncé dans un communiqué de presse une hausse de prix de 5% pour ses produits en 2024, un an après les avoir augmentés de plus de 10%.
Dans les rayons, les hausses sont par ailleurs déjà visibles sur les produits. Selon les derniers chiffres révélés par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des études économiques), ce sont les boissons cacaotées qui ont le plus augmenté, avec une hausse de 23.3% par rapport à janvier 2022. Les tablettes et autres sucreries chocolatées à déguster ont quant à elles augmenté de près de 17.3% durant les dernières années. En ce qui concerne les fêtes de Pâques, "qui représentent 5% du marché annuel du chocolat", "les prix sont maîtrisés", assure Gilles Rouvière (secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui représente près de 70 marques comme Ferrero, Nestlé ou encore Lindt) pour BFM TV.
“Comme chaque année, les chocolatiers font de leur mieux pour garder le chocolat accessible à tous les budgets. La hausse du prix du chocolat est assez moindre comparée à celle du cacao. Pour une poule moyenne achetée en grande surface, la hausse sera d'en moyenne 10 centimes", explique le spécialiste.
Au début du mois de mars, le chocolatier suisse Lindt a annoncé dans un communiqué de presse une hausse de prix de 5% pour ses produits en 2024, un an après les avoir augmentés de plus de 10%.
Dans les rayons, les hausses sont par ailleurs déjà visibles sur les produits. Selon les derniers chiffres révélés par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des études économiques), ce sont les boissons cacaotées qui ont le plus augmenté, avec une hausse de 23.3% par rapport à janvier 2022. Les tablettes et autres sucreries chocolatées à déguster ont quant à elles augmenté de près de 17.3% durant les dernières années. En ce qui concerne les fêtes de Pâques, "qui représentent 5% du marché annuel du chocolat", "les prix sont maîtrisés", assure Gilles Rouvière (secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui représente près de 70 marques comme Ferrero, Nestlé ou encore Lindt) pour BFM TV.
“Comme chaque année, les chocolatiers font de leur mieux pour garder le chocolat accessible à tous les budgets. La hausse du prix du chocolat est assez moindre comparée à celle du cacao. Pour une poule moyenne achetée en grande surface, la hausse sera d'en moyenne 10 centimes", explique le spécialiste.
Le chocolat ne manquera pas dans les paniers des Français !
"La hausse des prix ayant déjà incité les consommateurs à diminuer leur consommation de produits festifs à Noël dernier, est-ce que la même tendance se reproduira pour Pâques 2024 ?"
Toujours pour BFM TV, Gilles Rouvière estime que non, car les Français apprécient particulièrement le chocolat. "Les Français adorent Pâques et le chocolat, 98.5% des foyers en consomment. Nous ne sommes par conséquent pas inquiets, même en contexte d'inflation", ajoute-t-il.
Et, malgré la hausse du coût de la vie, le chocolat est un des produits dont le prix a le moins augmenté en 2023. "Le tarif des autres produits de grande consommation a rencontré une hausse d'en moyenne 12.8%, alors que celle du chocolat était de 11.3%", conclut Gilles Rouvière.
Envie de déguster un met sucré à l'occasion de la fête de Pâques ? Faîtes appel à un pâtisser. Envie de confectionner vos propres mets à Pâques ? Pourquoi ne pas prendre des cours de cuisine ou faire appel à un chef à domicile ?
Toujours pour BFM TV, Gilles Rouvière estime que non, car les Français apprécient particulièrement le chocolat. "Les Français adorent Pâques et le chocolat, 98.5% des foyers en consomment. Nous ne sommes par conséquent pas inquiets, même en contexte d'inflation", ajoute-t-il.
Et, malgré la hausse du coût de la vie, le chocolat est un des produits dont le prix a le moins augmenté en 2023. "Le tarif des autres produits de grande consommation a rencontré une hausse d'en moyenne 12.8%, alors que celle du chocolat était de 11.3%", conclut Gilles Rouvière.
Envie de déguster un met sucré à l'occasion de la fête de Pâques ? Faîtes appel à un pâtisser. Envie de confectionner vos propres mets à Pâques ? Pourquoi ne pas prendre des cours de cuisine ou faire appel à un chef à domicile ?