Le Covid-19 va-t-il gâcher les fêtes de fin d'année ?
19 décembre 2023 10:36
© Pexels
A quelques jours des fêtes de fin d'année, la question est sur toutes les lèvres : les réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre risquent t-ils d’être complètement ruinés par la recrudescence du Covid-19 ? En effet, depuis plusieurs semaines, un nouveau variant JN.1 du Covid se propage dans la population française, en particulier chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Les scientifiques tiennent à rassurer la population tout en préconisant de se montrer vigilant.
Une circulation active de plusieurs types de virus
Dans son bulletin d'information du 6 décembre 2023, Santé publique France a constaté une tendance à la hausse des indicateurs syndromiques du Covid-19 qui s'est poursuivie en ville et à l’hôpital, en particulier chez les 65 ans et plus.
Une hausse des indicateurs virologiques issus des tests réalisés en laboratoires de biologie médicale était également observée dans toutes les classes d'âge parmi la population qui a été testée. Par ailleurs, il a été constaté une forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 dans les eaux usées, la semaine du 27 novembre au 3 décembre 2023, ce qui témoigne d'une circulation active du virus dans l'hexagone.
Parallèlement à cela, Santé publique France a remarqué que les indicateurs de la grippe / syndrome grippal étaient aussi en augmentation en médecine de ville et concernaient toutes les classes d'âge durant cette période. Dans l'hexagone, les régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Grand Est sont même passées en phase pré-épidémique portant à six le nombre de régions dans cette phase. Les données virologiques étaient également à la hausse en médecine de ville et à l'hôpital.
Mais aussi, l'épidémie de bronchiolite se poursuit en France hexagonale excepté en Corse. D’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites continuent de circuler, notamment les rhinovirus. Dans les départements et régions d’outre-mer, trois régions (Guadeloupe, Martinique et Guyane) restent en phase épidémique.
Une hausse des indicateurs virologiques issus des tests réalisés en laboratoires de biologie médicale était également observée dans toutes les classes d'âge parmi la population qui a été testée. Par ailleurs, il a été constaté une forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 dans les eaux usées, la semaine du 27 novembre au 3 décembre 2023, ce qui témoigne d'une circulation active du virus dans l'hexagone.
Parallèlement à cela, Santé publique France a remarqué que les indicateurs de la grippe / syndrome grippal étaient aussi en augmentation en médecine de ville et concernaient toutes les classes d'âge durant cette période. Dans l'hexagone, les régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire et Grand Est sont même passées en phase pré-épidémique portant à six le nombre de régions dans cette phase. Les données virologiques étaient également à la hausse en médecine de ville et à l'hôpital.
Mais aussi, l'épidémie de bronchiolite se poursuit en France hexagonale excepté en Corse. D’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites continuent de circuler, notamment les rhinovirus. Dans les départements et régions d’outre-mer, trois régions (Guadeloupe, Martinique et Guyane) restent en phase épidémique.
Faut-il avoir peur du nouveau variant JN.1 ?
JN.1 est un descendant du variant BA.2.86. Il appartient à la grande famille du variant Omicron. Apparu brusquement en France à la fin du mois d'août 2023, il s’avère être beaucoup plus transmissible que ses prédécesseurs.
Si le nombre de cas de Covid-19 lié à JN.1 devrait continuer à croître, ce variant ne présente toutefois pas en lui-même de “signal préoccupant” pour le système de santé, rassure Santé publique France pour le quotidien régional Ouest-France. Le taux de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, s’il est aussi orienté à la hausse, reste largement gérable, d’autant que le taux d’hospitalisation après ces passages aux urgences est relativement bas.
Pour Ouest-France, l’épidémiologiste Philippe Amouyel, rappelle toutefois que ce variant se propage dans un contexte qui appelle à la vigilance, déclarant : “Le problème de l’hôpital, ce n’est pas tant le Covid-19 que l’occurrence simultanée de trois épidémies”, celle du Covid-19 s’ajoutant à celles de la grippe et de la bronchiolite. Pour ces deux dernières maladies, “on est quasiment partout en phase épidémique ou pré-épidémique”.
Philippe Amouyel précise que, “si ce variant JN.1 se met à flamber et qu’il est un peu plus agressif que les autres, conjugué aux épidémies de grippe et de bronchiolite, cela pourrait entraîner des saturations hospitalières.”
Si le nombre de cas de Covid-19 lié à JN.1 devrait continuer à croître, ce variant ne présente toutefois pas en lui-même de “signal préoccupant” pour le système de santé, rassure Santé publique France pour le quotidien régional Ouest-France. Le taux de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, s’il est aussi orienté à la hausse, reste largement gérable, d’autant que le taux d’hospitalisation après ces passages aux urgences est relativement bas.
Pour Ouest-France, l’épidémiologiste Philippe Amouyel, rappelle toutefois que ce variant se propage dans un contexte qui appelle à la vigilance, déclarant : “Le problème de l’hôpital, ce n’est pas tant le Covid-19 que l’occurrence simultanée de trois épidémies”, celle du Covid-19 s’ajoutant à celles de la grippe et de la bronchiolite. Pour ces deux dernières maladies, “on est quasiment partout en phase épidémique ou pré-épidémique”.
Philippe Amouyel précise que, “si ce variant JN.1 se met à flamber et qu’il est un peu plus agressif que les autres, conjugué aux épidémies de grippe et de bronchiolite, cela pourrait entraîner des saturations hospitalières.”
La vaccination et les gestes barrières pour se protéger
Passer des fêtes de fin d’année en bonne santé est néanmoins tout à fait possible ! Ainsi, les autorités préconisent la vaccination des personnes les plus à risque de forme grave comme : les personnes âgées de 65 ans et plus ; les personnes atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension artérielle compliquée, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles psychiatriques ou de démence) ; les personnes immunodéprimées ; les femmes enceintes ou encore ; les résidents en Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et Unités de Soins de Longue Durée (USLD).
Début décembre, Santé publique France relève que la couverture vaccinale du Covid-19 de la campagne d’automne 2023 pour les personnes âgées de 65 ans et plus est de 23.9% (17.5% des 65-69 ans, 22% des 70-74 ans, 28.4% des 75-79 ans et 28.7% des 80 ans et plus). Depuis le 17 octobre 2023, 33.5% des vaccinations contre le Covid-19 chez les personnes âgées de 65 ans et plus ont été réalisées en même temps qu’un vaccin contre la grippe.
Dans ce contexte et en complément de la vaccination contre la grippe et le Covid-19, l’adoption systématique des gestes barrières par tous est essentielle précise l'Agence nationale de santé publique, notamment le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles. Ces mesures restent un moyen efficace pour se prémunir des infections respiratoires et de leurs complications en limitant le risque de transmission de ces virus à l’entourage notamment les personnes à risque.
Début décembre, Santé publique France relève que la couverture vaccinale du Covid-19 de la campagne d’automne 2023 pour les personnes âgées de 65 ans et plus est de 23.9% (17.5% des 65-69 ans, 22% des 70-74 ans, 28.4% des 75-79 ans et 28.7% des 80 ans et plus). Depuis le 17 octobre 2023, 33.5% des vaccinations contre le Covid-19 chez les personnes âgées de 65 ans et plus ont été réalisées en même temps qu’un vaccin contre la grippe.
Dans ce contexte et en complément de la vaccination contre la grippe et le Covid-19, l’adoption systématique des gestes barrières par tous est essentielle précise l'Agence nationale de santé publique, notamment le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles. Ces mesures restent un moyen efficace pour se prémunir des infections respiratoires et de leurs complications en limitant le risque de transmission de ces virus à l’entourage notamment les personnes à risque.
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