La Journée internationale des droits des femmes : quoi de nouveau ?
8 mars 2022 10:49
Cette année, la Journée internationale des droits des femmes est placée sous le thème de “ L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable”. Officialisée en 1977 par l’ONU (l’Organisation des Nations-Unies), la Journée internationale des droits des femmes se célèbre le 8 mars de chaque année. Cette journée honore et met en lumière les avancées des droits des femmes à travers le monde. Pour l’occasion, des manifestations, colloques et événements sont organisés dans de nombreux pays où viennent s’y mêler pédagogie, information, échanges et festivités.
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous avons décidé de faire un focus sur ces métiers autrefois réservés aux hommes mais qui tendent de plus en plus à ouvrir leurs portes aux femmes.
Des professions en manque de main d'œuvre féminine
Du côté de la scolarité…
Les difficultés d'accessibilité à une profession débutent dès l’orientation des élèves. Au cours de leur scolarité, les études ont démontré que les filles sont aussi douées pour les matières scientifiques que les garçons. Pourtant, arrivées aux études supérieures, les filles se retrouvent moins nombreuses dans ces filières. Comment l’expliquer ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer cet abandon précoce : le manque de modèles féminins, le défaut de soutien (de la famille ou des professeurs), une mauvaise orientation scolaire mais surtout des stéréotypes qui ont la dent dure sur la place des femmes dans ces professions.
Pour encourager les filles à poursuivre leurs études dans les domaines à forte représentation masculine (par exemple : les professions scientifiques, techniques et manuels) les associations jouent un rôle essentiel. Elles n’hésitent pas à intervenir dans les collèges et les lycées pour faire découvrir ces filières et mettre en lumière le parcours de femmes inspirantes.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cet abandon précoce : le manque de modèles féminins, le défaut de soutien (de la famille ou des professeurs), une mauvaise orientation scolaire mais surtout des stéréotypes qui ont la dent dure sur la place des femmes dans ces professions.
Pour encourager les filles à poursuivre leurs études dans les domaines à forte représentation masculine (par exemple : les professions scientifiques, techniques et manuels) les associations jouent un rôle essentiel. Elles n’hésitent pas à intervenir dans les collèges et les lycées pour faire découvrir ces filières et mettre en lumière le parcours de femmes inspirantes.
Les mœurs évoluent et nos métiers aussi !
Les métiers techniques, qui font appel à la force physique, mentale et qui demandent une grande disponibilité sont, pour une majorité, occupés par des hommes. Ainsi, ces derniers sont sur-représentés dans les secteurs de la mécanique, du bâtiment, de l’industrie, de la logistique, des transports, du numérique et de la restauration. Les femmes sont de plus en plus conscientes de leurs capacités et n’hésitent plus à se tourner vers des métiers “moins conventionnels”.
Par ailleurs, les femmes sont souvent plus motivées que leurs homologues masculins car elles tendent à vouloir briser le plafond de verre des représentations de ces milieux à fortes présences masculines. De plus, avec l’évolution technologique et la mécanisation des tâches les plus physiques et énergivores, l'accessibilité de certains métiers évoluent.
Grâce aux ateliers, aux formations, à la reconversion professionnelle et à l’évolution des mœurs : les choses changent.
Pour recruter plus de main d'œuvre féminine, ces dernières années, de nombreuses campagnes de communication et publicitaires ont été menées par les pouvoirs publics afin de promouvoir ces secteurs pendant longtemps restés inaccessibles pour les femmes. L’objectif étant de moderniser, dépoussiérer et montrer les différentes facettes d’une filière qui n’est plus réservée aux hommes. C’est aussi un moyen pour certaines entreprises de valoriser leur marque en faisant évoluer les préjugés de leur secteur d'activité.
Par ailleurs, les femmes peuvent apporter une approche différente, un regard plus aiguisé sur la résolution de problèmes et la réalisation de projets.
Par ailleurs, les femmes sont souvent plus motivées que leurs homologues masculins car elles tendent à vouloir briser le plafond de verre des représentations de ces milieux à fortes présences masculines. De plus, avec l’évolution technologique et la mécanisation des tâches les plus physiques et énergivores, l'accessibilité de certains métiers évoluent.
Grâce aux ateliers, aux formations, à la reconversion professionnelle et à l’évolution des mœurs : les choses changent.
Pour recruter plus de main d'œuvre féminine, ces dernières années, de nombreuses campagnes de communication et publicitaires ont été menées par les pouvoirs publics afin de promouvoir ces secteurs pendant longtemps restés inaccessibles pour les femmes. L’objectif étant de moderniser, dépoussiérer et montrer les différentes facettes d’une filière qui n’est plus réservée aux hommes. C’est aussi un moyen pour certaines entreprises de valoriser leur marque en faisant évoluer les préjugés de leur secteur d'activité.
Par ailleurs, les femmes peuvent apporter une approche différente, un regard plus aiguisé sur la résolution de problèmes et la réalisation de projets.
Tour d’horizon de 5 professions ouvertes aux femmes
Développeur(se) informatique
Très recherché(e) dans les entreprises (privées comme publiques), le(la) développeur(se) informatique est un(e) expert(e) des langages de programmation et de création de logiciels. Les lignes de codes n’ont donc aucun secret pour lui ou elle ! Il ou elle assure également le suivi, la maintenance, l’évolution et l’amélioration du logiciel mis en place. C’est un métier à la portée de toutes et tous, qui exige une excellente maîtrise et une expertise très poussée dans le domaine informatique.
Aujourd’hui, l’informatique est un secteur largement dominé par les hommes. La faute à l’image persistante du “hacker geek” incarné par un homme. Pourtant à l’origine, les femmes tenaient les rênes de l’informatique, en particulier dans la programmation. En effet, à partir des années 80, la profession se masculinise avec l’arrivée des micro-ordinateurs.
Si actuellement, la proportion de femmes développeuses stagne à 30%, elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir exercer cette profession. Si certaines jeunes filles l’ont envisagé depuis toujours entamant des études pour y accéder, d’autres voient ce métier de loin pour mieux pouvoir entamer une reconversion professionnelle dans le développement informatique. Pour réussir dans ce métier, il suffit d’être passionné, compétent, motivé et sérieux.
Aujourd’hui, l’informatique est un secteur largement dominé par les hommes. La faute à l’image persistante du “hacker geek” incarné par un homme. Pourtant à l’origine, les femmes tenaient les rênes de l’informatique, en particulier dans la programmation. En effet, à partir des années 80, la profession se masculinise avec l’arrivée des micro-ordinateurs.
Si actuellement, la proportion de femmes développeuses stagne à 30%, elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir exercer cette profession. Si certaines jeunes filles l’ont envisagé depuis toujours entamant des études pour y accéder, d’autres voient ce métier de loin pour mieux pouvoir entamer une reconversion professionnelle dans le développement informatique. Pour réussir dans ce métier, il suffit d’être passionné, compétent, motivé et sérieux.
Mécanicien(ne)
Le monde de la mécanique a toujours été considéré comme étant un univers viril et très masculin. Pourtant, nombre de filles sont passionnées de voitures et de mécanique depuis leur plus tendre enfance.
Le métier de mécanicien demande des connaissances techniques pointues, de la force physique et exige de se salir les mains. Autant d'atouts que possèdent les femmes ! De plus en plus, les ateliers et les sociétés encouragent la mixité en proposant des postes dans la mécanique et la carrosserie aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Conscientes de leurs compétences et de leurs qualités, ces dernières commencent progressivement à investir ces emplois autrefois exclusivement réservés à la gente masculine.
De plus, grâce à leur sens de la communication, du relationnel et du contact, les femmes mécaniciennes participent au bon fonctionnement des relations entre collègues dans les ateliers automobiles et, à la résolution des conflits qui peuvent aussi survenir avec les clients mécontents dans les garages. Pour poursuivre leurs ambitions, les femmes n’hésitent plus à suivre une formation qualifiante en mécanique automobile. De plus, avec la modernisation des équipements et l’automatisation des outillages dans les ateliers, il n’est plus nécessaire d’être fort comme Hercule !
Le métier de mécanicien demande des connaissances techniques pointues, de la force physique et exige de se salir les mains. Autant d'atouts que possèdent les femmes ! De plus en plus, les ateliers et les sociétés encouragent la mixité en proposant des postes dans la mécanique et la carrosserie aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Conscientes de leurs compétences et de leurs qualités, ces dernières commencent progressivement à investir ces emplois autrefois exclusivement réservés à la gente masculine.
De plus, grâce à leur sens de la communication, du relationnel et du contact, les femmes mécaniciennes participent au bon fonctionnement des relations entre collègues dans les ateliers automobiles et, à la résolution des conflits qui peuvent aussi survenir avec les clients mécontents dans les garages. Pour poursuivre leurs ambitions, les femmes n’hésitent plus à suivre une formation qualifiante en mécanique automobile. De plus, avec la modernisation des équipements et l’automatisation des outillages dans les ateliers, il n’est plus nécessaire d’être fort comme Hercule !
Chef(fe) cuisinier(ère)
Nous pouvons citer sans hésiter les noms d’au moins 3 ou 4 grands chefs cuisiniers (français ou étrangers). Ainsi, Alain Ducasse, Paul Bocuse, Bernard Loiseau ou encore Thierry Marx sont des grands noms de la gastronomie française que nous connaissons toutes et tous. Mais, pourrions-nous faire de même pour les grandes cheffes cuisinières ? L'exercice est un peu plus compliqué…
C’est un fait, les femmes sont majoritaires dans les écoles de cuisine mais pourtant, elles sont largement sous-représentées dans les postes de chef de cuisine. Pourquoi ces inégalités ? La faute aux préjugés. En effet, 60% des employeurs estiment encore que la maternité et les enfants sont un frein à la promotion de leurs collaboratrices. C’est pourquoi, il y a seulement 3 femmes pour 14 hommes en cuisine (source : Le Parisien).
Mais aussi, les femmes sont écartées à tort des postes de cuisine pour diverses raisons relativement rétrogrades comme : la pénibilité physique du métier (position debout prolongée, brûlures, gestion de la pression et du stress…), le rythme très soutenu, des horaires décalées incompatibles avec une vie de famille et, l’existence de brimades pouvant être violentes, machistes et discriminatoires encore présentes dans certaines brigades.
Dans ce domaine, les choses évoluent aussi ! Les femmes sont tout aussi capables et ambitieuses que les hommes. Elles le montrent et le font savoir d’années en années. Ainsi en France, de plus en plus de cheffes sont étoilées et jouissent d’une reconnaissance nationale comme à l’échelle internationale, à l’image d’Anne Sophie Pic, Hélène Darroze, Dominique Crenn, Annie Féolde. Très médiatisées, ces cheffes cuisinières ouvrent la voie aux autres femmes. Engagées, elles n’hésitent pas à créer des associations de restauratrices afin d’aider les femmes à accéder à leurs objectifs professionnels.
C’est un fait, les femmes sont majoritaires dans les écoles de cuisine mais pourtant, elles sont largement sous-représentées dans les postes de chef de cuisine. Pourquoi ces inégalités ? La faute aux préjugés. En effet, 60% des employeurs estiment encore que la maternité et les enfants sont un frein à la promotion de leurs collaboratrices. C’est pourquoi, il y a seulement 3 femmes pour 14 hommes en cuisine (source : Le Parisien).
Mais aussi, les femmes sont écartées à tort des postes de cuisine pour diverses raisons relativement rétrogrades comme : la pénibilité physique du métier (position debout prolongée, brûlures, gestion de la pression et du stress…), le rythme très soutenu, des horaires décalées incompatibles avec une vie de famille et, l’existence de brimades pouvant être violentes, machistes et discriminatoires encore présentes dans certaines brigades.
Dans ce domaine, les choses évoluent aussi ! Les femmes sont tout aussi capables et ambitieuses que les hommes. Elles le montrent et le font savoir d’années en années. Ainsi en France, de plus en plus de cheffes sont étoilées et jouissent d’une reconnaissance nationale comme à l’échelle internationale, à l’image d’Anne Sophie Pic, Hélène Darroze, Dominique Crenn, Annie Féolde. Très médiatisées, ces cheffes cuisinières ouvrent la voie aux autres femmes. Engagées, elles n’hésitent pas à créer des associations de restauratrices afin d’aider les femmes à accéder à leurs objectifs professionnels.
Ingénieur(e)
La CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) définit le métier d’ingénieur(e) ainsi : "le métier de base de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d'un ensemble de connaissances techniques d'une part, économique, social et humain d'autre part, reposant sur une solide culture scientifique."
Poste à haute responsabilités, l’ingénieur(e) exerce dans de nombreux secteurs comme : l’industrie, l’agroalimentaire, la chimie, le transport, l’agriculture, l’environnement, l’énergie, la finance, le bâtiment... Seulement, les femmes ingénieures sont largement sous-représentées. Elles représentent environ 28% des effectifs et, ce chiffre stagne depuis de nombreuses années.
Dans ce secteur, les choses évoluent vers la parité. Conscientes de la valeur ajoutée des femmes et de leurs compétences, les entreprises tendent de plus en plus à féminiser leurs équipes dirigeantes en recrutant un nombre croissant de femmes.
Poste à haute responsabilités, l’ingénieur(e) exerce dans de nombreux secteurs comme : l’industrie, l’agroalimentaire, la chimie, le transport, l’agriculture, l’environnement, l’énergie, la finance, le bâtiment... Seulement, les femmes ingénieures sont largement sous-représentées. Elles représentent environ 28% des effectifs et, ce chiffre stagne depuis de nombreuses années.
Dans ce secteur, les choses évoluent vers la parité. Conscientes de la valeur ajoutée des femmes et de leurs compétences, les entreprises tendent de plus en plus à féminiser leurs équipes dirigeantes en recrutant un nombre croissant de femmes.
Ouvrier(ère) du bâtiment - le secteur du BTP
En 2018, selon les données fournies par la FFB (Fédération Française du Bâtiment), les femmes ne sont présentes qu’à hauteur de 12% dans le bâtiment. Le BTP est un univers d’hommes. Toutefois, certaines fonctions s’ouvrent aux femmes.
A l’heure actuelle, il est difficile de croiser des femmes sur les chantiers. On peut les retrouver sur les chantiers à des postes de conductrice ou directrice de travaux, plus tourné sur le suivi de chantier et sur l’accompagnement que sur des tâches techniques. Elles restent encore largement minoritaires face aux hommes.
Les stéréotypes et les clichés ont la vie dure ! La construction est considérée comme un milieu d’hommes, où le ton employé est rude, où les tâches sont physiques, fatigantes, usantes et techniques. Travailler dans ce secteur d’activités nécessite de nombreux déplacements, une amplitude horaire large et aussi, les conditions de travail y sont difficiles (poussières, pluie, chaleur, bruit etc.). Ces raisons amènent souvent les femmes à baisser les bras (avant même d’avoir exploré ou tenté d’explorer cette voie) et à se tourner vers les postes administratifs du BTP (assistanat, secrétariat) et les Ressources humaines. Elles y sont largement sur-représentées.
Les femmes sont également très bien représentées dans les postes de direction et de co-direction, à hauteur de plus de 50% selon la FFB.
Les entreprises sont parfaitement conscientes du potentiel des femmes sur les chantiers. Elles contribuent à une meilleure ambiance de travail, apaisent les conflits, améliorent la productivité et les performances.
Il est important d’informer, dès le plus jeune âge, les filles sur les différents champs de métiers qui s’offrent à elles dans le BTP. Des journées portes ouvertes sont ainsi organisées par les grandes sociétés de construction, en partenariat avec des associations.
A l’heure actuelle, il est difficile de croiser des femmes sur les chantiers. On peut les retrouver sur les chantiers à des postes de conductrice ou directrice de travaux, plus tourné sur le suivi de chantier et sur l’accompagnement que sur des tâches techniques. Elles restent encore largement minoritaires face aux hommes.
Les stéréotypes et les clichés ont la vie dure ! La construction est considérée comme un milieu d’hommes, où le ton employé est rude, où les tâches sont physiques, fatigantes, usantes et techniques. Travailler dans ce secteur d’activités nécessite de nombreux déplacements, une amplitude horaire large et aussi, les conditions de travail y sont difficiles (poussières, pluie, chaleur, bruit etc.). Ces raisons amènent souvent les femmes à baisser les bras (avant même d’avoir exploré ou tenté d’explorer cette voie) et à se tourner vers les postes administratifs du BTP (assistanat, secrétariat) et les Ressources humaines. Elles y sont largement sur-représentées.
Les femmes sont également très bien représentées dans les postes de direction et de co-direction, à hauteur de plus de 50% selon la FFB.
Les entreprises sont parfaitement conscientes du potentiel des femmes sur les chantiers. Elles contribuent à une meilleure ambiance de travail, apaisent les conflits, améliorent la productivité et les performances.
Il est important d’informer, dès le plus jeune âge, les filles sur les différents champs de métiers qui s’offrent à elles dans le BTP. Des journées portes ouvertes sont ainsi organisées par les grandes sociétés de construction, en partenariat avec des associations.
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