Comment aider ses enfants à progresser et décrocher leurs diplômes en période de Covid-19 ?

27 avril 2021 15:59

cours à domicile en période de crise sanitaire.
Pour enrayer la propagation du Covid-19, le gouvernement a pris la lourde décision de fermer les établissements scolaires en mars 2020 (pour un peu plus de 4 semaines) puis en avril 2021 (pour une durée de 3 à 4 semaines). La continuité pédagogique devait être assurée à distance par les enseignants en s’appuyant sur trois types de dispositifs : “Ma classe à la maison” du CNED, les espaces numériques de travail (ENT) et les ressources produites en lien avec France Télévision dans le cadre de l’opération “Nation apprenante” (cours Lumni). Seulement, ces ressources mises en place en urgence se sont-elles révélées suffisamment efficaces pour maintenir le niveau des élèves et ne pas ébrécher leur motivation durant cette année chaotique marquée par la crise sanitaire ?

L’école à distance : peut mieux faire ? 

Des élèves insuffisamment encadrés


Malgré la rapidité des mesures mises en place pour assurer la continuité pédagogique, il s’avère que beaucoup d’élèves se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. En effet, les parents actifs (sur site, en télétravail) ou semi-actifs, à défaut de temps, de patience et de pédagogie, n’ont pas tous la possibilité de suivre au quotidien les leçons et devoirs de leurs enfants : ne s’improvise pas professeur à domicile qui veut !

Par ailleurs, faute de ressources financières suffisantes, certaines familles n’ont pas les équipements nécessaires comme un ordinateur, une tablette, une imprimante, un scanner et même une connexion internet, pour permettre à leurs enfants de se connecter aux espaces numériques de travail et besogner dans de bonnes conditions. Quand bien même ces équipements sont tout ou partie présents au sein des familles, ils peuvent être “squattés” par les parents en télétravail ainsi que le reste de la famille (frères et soeurs), d’où le manque d’assiduité aux cours à distance. Difficile de faire coexister de façon pérenne un environnement de travail numérique égalitaire entre parents et enfants. 

Mais aussi, les outils d’enseignement à distance mis en place par l’Education nationale dès le premier confinement, ont connu un démarrage poussif suite à de nombreux dysfonctionnements et lenteurs de réseaux, décourageant les élèves (un peu trop facilement peut-être ?) à poursuivre leur apprentissage sur ces plateformes dédiées. De plus, tous les élèves ne maîtrisent pas parfaitement les logiciels de traitement de texte, les fichiers PDF, le téléchargement et le dépôt de fichiers numériques des travaux à réaliser. A défaut d’avoir des parents disponibles pour leur venir en aide, une tranche d'élèves s’est découragée et a baissé les bras.

Une organisation individualisée du corps enseignant


Les élèves n’étaient pas les seuls à être à la peine : les enseignants aussi. Nombre d’entre-eux ont utilisé leurs propres outils informatiques pour faire classe à distance et ont découvert le concept de la classe virtuelle (en visio-conférence). Les professeurs ont dû s’organiser seuls et en urgence (lors des deux confinements) pour tenter de boucler le programme scolaire et le suivi de leurs élèves (par téléphone, SMS, mail) tout en rassurant les parents de ces derniers.

Certains professeurs férus d'informatique, de réseaux sociaux et vlogs en tout genre ont pu faire preuve d’ingéniosité en proposant à leurs élèves des cours en vidéos publiées sur YouTube. Face à cette situation inédite, c’est le système D qui l’a emporté. Sans formation particulière, sans équipement, sans préparation, les enseignants se sont organisés comme ils pouvaient pour assurer la continuité des cours et de l’apprentissage.

Un fossé s’est indéniablement creusé entre les élèves qui bénéficiaient d’un double suivi (professeurs et parents) associé à un matériel informatique adéquat et ceux qui n’en avaient pas. Lors du premier confinement au printemps 2020, qui a entraîné la fermeture des écoles durant un très long laps de temps, on a pu constater une augmentation sensible du décrochage scolaire et du nombre d’élèves en difficultés. Pour y remédier ? Les cours à domicile ou à distance. 
 

Un suivi scolaire assuré par un professionnel

Les examens de fin d’année auront-ils lieu en 2021 ? 



Alors que les épreuves du baccalauréat avaient étaient annulées l’an dernier au profit du contrôle continu, cette année, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’est montré aussi optimiste que déterminé en déclarant qu’en 2021, les élèves de Terminale passeront bien leurs examens en présentiel dans le respect du protocole sanitaire.

Toutefois, quelques bouleversements sont à prévoir. Ainsi, en raison du contexte sanitaire actuel lié à l’épidémie de Covid-19, les trois évaluations communes des classes de première et de terminale, ainsi que les épreuves de spécialité ont été annulées et remplacées par du contrôle continu. Toutefois, les épreuves du Brevet, du CAP et du BEP auront bien lieu. Toutes les dates ayant été arrêtées par le Ministère de l’Education et de la Jeunesse.

La France a été l’un des rares pays de la zone européenne à avoir maintenu le plus longtemps possible les écoles ouvertes durant la pandémie. Cependant, avec le protocole sanitaire strict mis en place dans les écoles (gestes barrières, distanciation physique), les cours en “demi-jauge” et l’inquiétude latente (certains parents refusant d’envoyer leurs enfants à l’école du fait du contexte sanitaire), du retard a été pris sur le programme scolaire et les lacunes se sont accumulées pour certains. Pour y remédier avant qu’il ne soit trop tard, de multiples solutions s’offrent aux parents. 


Comment remettre à niveau les élèves ? 

Les examens de fin d’année arrivent à grands pas ! Dans ce contexte particulier et très anxiogène marqué par la fermeture des écoles et l’enseignement à distance, il s’agira de ne pas les rater. 

Les organismes de soutien scolaire et les cours particuliers à domicile (ou en distanciel) sont là pour ça ! Si vous ne vous sentez pas suffisamment aptes à aider vos enfants sur le plan scolaire, ils prendront la suite. Le Ministère de l’Intérieur a tenu à préciser que le soutien scolaire était bel et bien autorisé et ce, “dans le cadre de cours particuliers à la maison, en extérieur auprès d’associations ou d’entreprises dédiées au soutien scolaire”. Ainsi, il est tout à fait permis de faire venir à son domicile un professeur de français, anglais, espagnol ou mathématiques. Si vous y êtes réfractaire, certains organismes ou associations proposent des cours dans leurs propres locaux. Le tout, bien entendu, dans le respect des gestes barrières. Tant mieux ! Les cours particuliers sont en effet le meilleur moyen pour améliorer le niveau de son enfant, préparer un examen et décrocher une mention. 


De l’importance de s’accorder des moments de pause 

Réviser, se remettre à niveau, rattraper le retard pris au cours de l’année et combler ses lacunes, c’est bien mais prendre l’air, s’oxygéner, se dépenser pour évacuer c’est encore mieux ! L’objectif est de s’octroyer de vrais moments de pause et de bien-être pour repartir ragaillardi, à tête reposée dans les révisions pour les uns et la remise à niveau pour les autres. 

Entre révision et apprentissage, on mise donc sur des promenades en forêt à moins de 10km de son domicile (mais à compter du 2 mai le gouvernement prévoit de lever cette interdiction), des sorties footing et autres sports de plein air (vélo, marche, roller, trottinette…). Écouter de la musique, jouer d’un instrument de musique, regarder la télévision, dessiner, coudre etc. sont autant d’activités divertissantes et créatives qui permettent de s’accorder de vrais instants de pause pour une remise à niveau et des révisions aux petits oignons. Il est nécessaire que les enfants n’aient pas la tête dans les révisions h24.  

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