Petites entreprises : Arnaud Montebourg salue les \audacieux\" au salon SME"
5 octobre 2016 12:24
Hier, le salon SME (ex-salon des micro-entreprises) a ouvert ses portes à Paris. Lors de cette première journée, un visiteur un peu particulier a déambulé de stand en stand. Arnaud Montebourg, l’ancien ministre du redressement productif qui s’est récemment déclaré candidat à la primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle, était en campagne. Il a profité de l’événement pour s’adresser aux créateurs et dirigeants de petites entreprises. Jemepropose était présent. Résumé.
« Toute une génération a décidé de créer son propre emploi dans un univers désespérant où il n’y a pas de travail, […] de créer sa propre activité économique et d’en vivre. Ce sont des audacieux qui créent l’avenir du pays. Dans un univers où on a peur du risque, on s’en protège, voilà des gens qui l’affrontent. Ce sont un peu les pionniers de la nouvelle France : technologique, industrielle… », a-t-il analysé. Et d’ajouter qu’il restait optimiste car la France se révèle être « l’un des grands incubateurs du monde » : « Lorsque j’entends le patron de Cisco, une grande entreprise américaine de technologies, qui débarque en France et [dire] : « J’ai cru voir la Silicon Valley » et investit 200 millions [chez nous], cela signifie que nous avons des ressources de créativité extraordinaires. » Là où le bât blesse, c’est que « nous n’avons pas les banquiers capables de financer la suite, c’est-à-dire le développement et la croissance. C’est pourquoi, beaucoup de nos pépites technologiques sont rachetées et déguerpissent ailleurs », a-t-il déclaré. Alors, comment faire tomber cet obstacle ? Arnaud Montebourg envisage « de réserver une partie de notre épargne, l’assurance vie des Français, un encours de 1.500 milliards d’euros ». « Je propose qu’un minimum de 10 % de cet encours serve à financer […] l’économie créative, l’économie technologique, l’économie innovante », a-t-il conclu. Le salon SME, quant à lui, se poursuit avec une journée dédiée aux femmes entrepreneures et une dernière consacrée au freelances et consultants indépendants avec un focus sur les slashers, c’est-à-dire les pluri-actifs qui représentent 16 % de la population active.
Arnaud Montebourg lors du salon SME à Paris le 4 octobre 2016. Copyright : Salon SME
Trois jours pour booster les projets de création ou de développement. Voilà l’objectif du salon SME dédié aux indépendants, créateurs et dirigeants de petites entreprises qui se déroule jusqu’au 6 octobre au Palais des congrès de Paris. Pour l’ouverture, les organisateurs ont souhaité mettre l’accent sur les jeunes avec la 4e édition de Créer sa boîte avant 30 ans. Car l’entrepreneuriat séduit fortement cette tranche d’âges. 34 % des lycéens professionnels et des étudiants disent vouloir entreprendre. Quand les deux tiers des interrogés pensent se lancer avant d’avoir 30 ans (+11 % par rapport à 2013 – OpinionWay 2015). C’est dans ce contexte qu’Arnaud Montebourg, ex-ministre du redressement productif, a déambulé sur le salon, marquant des arrêts sur plusieurs stands dont celui du ministère de l’Economie et des Finances, son ancien fief. Après avoir échangé avec les acteurs de la création d’entreprise, il s’est entretenu avec les journalistes présents à l’événement et en a profité pour faire le point sur l’entrepreneuriat en France – où 96 % des sociétés emploient moins de 10 salariés – et d’énoncer ses propositions pour favoriser son développement."Nous avons des ressources de créativité extraordinaires" Arnaud Montebourg, candidat à la primaire du parti socialiste
« Toute une génération a décidé de créer son propre emploi dans un univers désespérant où il n’y a pas de travail, […] de créer sa propre activité économique et d’en vivre. Ce sont des audacieux qui créent l’avenir du pays. Dans un univers où on a peur du risque, on s’en protège, voilà des gens qui l’affrontent. Ce sont un peu les pionniers de la nouvelle France : technologique, industrielle… », a-t-il analysé. Et d’ajouter qu’il restait optimiste car la France se révèle être « l’un des grands incubateurs du monde » : « Lorsque j’entends le patron de Cisco, une grande entreprise américaine de technologies, qui débarque en France et [dire] : « J’ai cru voir la Silicon Valley » et investit 200 millions [chez nous], cela signifie que nous avons des ressources de créativité extraordinaires. » Là où le bât blesse, c’est que « nous n’avons pas les banquiers capables de financer la suite, c’est-à-dire le développement et la croissance. C’est pourquoi, beaucoup de nos pépites technologiques sont rachetées et déguerpissent ailleurs », a-t-il déclaré. Alors, comment faire tomber cet obstacle ? Arnaud Montebourg envisage « de réserver une partie de notre épargne, l’assurance vie des Français, un encours de 1.500 milliards d’euros ». « Je propose qu’un minimum de 10 % de cet encours serve à financer […] l’économie créative, l’économie technologique, l’économie innovante », a-t-il conclu. Le salon SME, quant à lui, se poursuit avec une journée dédiée aux femmes entrepreneures et une dernière consacrée au freelances et consultants indépendants avec un focus sur les slashers, c’est-à-dire les pluri-actifs qui représentent 16 % de la population active.
