Assistant sexuel, l'Essonne ouvre la réflexion
22 mars 2013 14:13
Jérôme Guedj, président du conseil général de l'Essonne, relance le débat sur la possible mise en place d'un statut d'assistant sexuel pour les personnes handicapés.
A l'occasion du schéma départemental en faveur des personnes handicapées de l'Essonne, Jérôme Guedj, président du conseil général, relance la réflexion sur la question épineuse de la vie affective et sexuelle des handicapés.
S'il affirme clairement qu'il s'oppose à toute marchandisation du corps humain dans un entretien accordé au magazine Faire Face, Jérôme Guedj se dit prêt à mettre en place un service d'assistanat sexuel.
Il évoque notamment l'exemple du film américain "The Session". Le film de Ben Lewin, sorti en France le 6 mars dernier, raconte l'histoire vraie d'un homme paralysé qui fait appel à une thérapeute pour s'éveiller à la sexualité.
Par ailleurs, début avril, un groupe de travail du département se rendra en Suisse et en Belgique pour étudier les solutions adoptées par ces deux pays où l'aide sexuelle est légale.
Division au sein du département
La déptutée PS de l'Essonne, Maud Olivier, a immédiatement réagit sur son blog en affirmant que selon elle, "l'assistanat sexuel [est] une mauvaise réponse à la question pertinente de la sexualité des personnes handicapées."
Elle affirme que "plus que la satisfaction d'une pulsion, les personnes souffrant d'un handicap ont, au même titre que toute personne valide ou non, un besoin beaucoup plus large d'une vie sexuelle découlant d'une relation affective."
Elle est notamment préoccupée par les dérives qui pourrait découler du statut et notamment l'extension du service à d'autres catégories comme les prisonniers ou les personnes âgées.
Les féministes dénoncent la proposition
Le collectif osez le féminisme est également monté au créneau. Il s'insurge contre cette idée et dénonce une "forme de prostitution" et la mise en place d'une "sexualité au rabais".