Devenir auto-entrepreneur / micro-entrepreneur : toutes les étapes
19 janvier 2013 11:18
Fin 2015, la barre du million d’auto-entrepreneurs a été franchie. Ou plutôt de micro-entrepreneurs. En effet, depuis le 1er janvier 2016, la dénomination a changé car tous sont soumis au régime unique et simplifié de la micro-entreprise. Comment créer sa structure ? Quels sont les avantages de ce régime ? Suivez le guide pour ne rien oublier.
Mis en place en 2009, le régime d'auto-entrepreneur (désormais micro-entrepreneur) a été créé pour simplifier les formalités de création d'entreprise ainsi que le mode de paiement des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Voici les grands principes en vigueur au 1er janvier 2016.
[Réactualisation 2016 - Ce qui change :
- L'auto entrepreneur devient micro entrepreneur"
- Les taux du régime micro social augmentent légèrement
- L'immatriculation au RCS et/ou au répertoire des métiers est obligatoire
- Le stage de préparation à l'installation (SPI) est obligatoire pour les artisans
- Les commerçants et artisans sont assujettis à la taxe pour frais de CCI ou de CMA
- Les déclarations de CA et le paiement des cotisations sociales doivent être effectués en ligne au delà d'un certain plafond
- Les taux de cotisations au régime micro-social ont diminué
- La cotisation foncière des entreprises (CFE) est due par tous les auto-entrepreneurs (micro-entrepreneurs)
- Un compte bancaire doit être dédié à l'activité professionnelle
- Les prestations maladie maternité sont réduites en cas de revenus très faibles
- Le droit à la formation professionnelle est conditionné au versement d'une contribution
- Les références du contrat d'assurance professionnelle doivent être précisées sur les devis et factures]
Au sommaire :
1-Devenir auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) : les 3 étapes
2-Le choix de l'activité, l'importance du business plan
3-Qui peut devenir auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) ?
4-Tout ce qu'il faut savoir sur la fiscalité de l'auto-entreprise
5-Comment facturer ses services ?
6-Comptabilité de l'auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) : les bons plans
7-Les aides pour les chômeurs
8-Accroître votre notoriété et votre clientèle
Devenir auto-entrepreneur / micro-entrepreneur : les 3 étapes
Devenir auto-entrepreneur, ce n'est pas compliqué, cela se passe en 3 étapes : 1) Vous adhérez gratuitement au régime via un formulaire en ligne sur le portail officiel des auto-entrepreneurs. Ou sinon, vous vous adressez à un Centre des formalités des entreprises (CFE) en fonction de votre activité :- Le CFE des Chambres de commerce et d'Industrie pour une activité achat/vente ou service
- Le CFE des Chambres des métiers et de l'artisanat, si vous vous lancez dans une activité d'artisanat ou mixte.
- Le CFE de l'URSSAF, si votre activité est libérale.
Le choix de l'activité : l'importance du business plan
Avant de se lancer dans entrepreneuriat, avez-vous bien réfléchi à votre projet ? Car pour que votre affaire vous rapporte, il vous faut des clients. Et pour avoir des clients, vos produits ou vos services doivent répondre à un besoin. Pour prendre du recul sur votre projet, rien de mieux que la rédaction d'un business plan. Si le mot peut être intimidant, dans les faits ce n'est pas si compliqué. Il s'agit de coucher sur le papier quatre points indispensables à connaître :- Le positionnement concurrentiel de votre activité : qui sont vos concurrents ? Qu'apportez-vous de plus ?
- Le budget prévisionnel,
- La description du besoin auquel vous répondez avec vos produits ou services,
- Un planning d'action.
Qui peut devenir auto-entrepreneur / micro-entrepreneur ?
Pratiquement tout le monde peut choisir de devenir auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) : que vous soyez salarié, fonctionnaire, demandeur d'emploi, professionnel libéral, étudiant ou même en congé parental ! L'auto-entreprise peut alors être votre activité principale ou bien secondaire en cumul avec une pension de retraite ou une activité salarié.Tout ce qu'il faut savoir sur la fiscalité du régime auto-entrepreneur
Un régime fiscal particulier : le micro-entrepreneur
L'auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) dépend du régime fiscal de la micro-entreprise, c'est-à-dire qu'il ne facture ni ne récupère la TVA et qu'il bénéficie d'un abattement forfaitaire lors du calcul du résultat. Pour en bénéficier, il faut que le chiffre d'affaires ne dépasse pas un certain plafond :- 82.200 euros pour les activités d'achat/revente,
- 32.900 euros pour les prestations de service et les professions libérales.
Le régime micro-entrepreneur simplifié
Chaque mois ou par trimestre, vous devez déclarer votre chiffre d'affaires (CA) et vous acquitter du paiement des cotisations sociales, montant calculé en proportion du CA. En bref, si votre CA est nul, il n'y a aucun prélèvement. Le micro-entrepreneur bénéficie d'une option pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu à condition que le revenu global du foyer fiscal ne dépasse pas un certain plafond (à savoir 26.764 euros pour une part de quotient familial en 2014, 53.528 euros pour un couple ou encore 80.292 euros pour un couple avec deux enfants). A noter : la déclaration du chiffre d'affaires, même nul, demeure obligatoire.Comment facturer ses services ?
Pour vendre vos biens ou services, vous allez devoir facturer. Mais voilà, comment rédiger une facture en auto-entreprise (micro-entreprise) ?1)Numéroter les factures chronologiquement
Chacune des factures que vous allez éditer doit comporter un numéro et votre numérotation doit se suivre sans exception. Le mieux ? Etablir une numérotation avec l'année de facturation en premier. Par exemple : 2013-1, 2013-2, 2013-3... Pour ceux qui pensent générer de nombreuses factures par mois peuvent introduire le mois : 2013-01-1, 2013-01-2... Pourquoi c'est important ? En cas de contrôle, si l'administration constate un trou dans votre facturation, vous serez exposé à des sanctions. Aussi, si jamais vous vous êtes trompé dans une facture, pas de panique : il suffit de rédiger une facture inverse (ou avoir) avec un montant négatif pour l'annuler.2)Les mentions légales obligatoires
Une facture doit comporter toute une série de mention légales obligatoires. Leur absence peut entraîner des sanctions et des amendes...- Identité et identification du vendeur : votre nom, adresse, votre numéro de SIRET / SIREN et la mention "dispensé d'immatriculation au registre du commerce des sociétés (RCS) et au répertoire des métiers (RM)". Si jamais vous êtes immatriculé, indiquez "RCS votre ville" ou "RM votre ville".
- Numéro de facture et date d'émission : la facture doit être datée en principe du jour de la vente du produit ou du service.
- Identité de l'acheteur : nom, coordonnées.
- Les produits ou service achetés : ils doivent être chacun sur une ligne avec la quantitié, le prix unitaire, la référence, le prix total. S'il y a des rabais et des réductions, vous devez aussi l'indiquer.
- Le prix total à payer
- La mention de la franchise de la TVA : comme vos prestations ou vos ventes seront obligatoirement hors taxe, la mention "TVA non-applicable - article 293 B du CGI" doit apparaître sur toutes vos factures.
- Si vous êtes membre d'un centre gestion agréé, vous devez mettre la mention "Membre d'une association agréée, le règlement des honoraires par chèque est accepté." Ansi, si vous obtenez un agrément "service à la personne délivré par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Directe), vous pouvez même être réglé en Chèque Emploi Service Universel préfinancé.
- La date de livraison si elle est différente de la date de paiement
- La date de limite de paiement, pénalité retard : vous devez préciser la date de limite de paiement et indiquer le taux des pénalités de retard que vous appliquez.
- Conditions d'escompte : indiquez le taux que vous proposez en cas de paiement anticipé. Sinon, vous devez mettre la mention "pas d'escompte pour règlement anticipé".
Comptabilité de l'auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) : les bons plans
La comptabilité soumise à l'auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) est nettement allégée par rapport à une entreprise classique. En effet, vous devez juste tenir à jour un livre de recette pour chaque année avec :- Les montants et origines des recettes,
- Les modes de règlements (espèces, chèques...),
- Les références des pièces justificatives (notes de frais, factures...),
Les aides pour les chômeurs
Vous êtes au chômage et vous souhaitez vous lancer dans la grande aventure de l'entrepreneuriat ? Sachez qu'il existe des aides spécifiques de Pôle Emploi pour vous aider dans votre projet :- L'ARCE ou Aide à la Reprise et à la Création d'Entreprise vous offre la possibilité de toucher la moitié de vos allocations chômage brutes en capital pour lancer votre entreprise.
- L'ARE ou Aide au Retour à l'Emploi vous permet de continuer à percevoir une partie de vos allocations chômage en complément de votre revenu d'auto-entrepreneur.
- l'ACCRE ou Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d'Entreprise qui, sous réserve d'être éligible à ses conditions, vous exonère des charges sociales pendant un an.
- Si jamais vous touchez le RSA, vous continuez à toucher le même montant pendant les 3 premiers mois de la création de votre entreprise. Il sera ensuite recalculé chaque mois, en fonction de vos nouveaux revenus.
Accroître votre notoriété et votre clientèle
Comment faire son trou et accroître sa notoriété ? De nos jours, une présence sur le Web est indispensable. Jemepropose vous permet de déposer une annonce dans près de 200 catégorie afin de promouvoir votre entreprise. L'avantage ? Avec la géolocalisation, les personnes qui cherchent le service que vous proposez près de chez vous, vous trouveront très facilement. C'est un moyen simple et facile pour développer son entreprise et élargir sa clientèle.Vous avez choisi le régime d'auto-entrepreneur (micro-entrepreneur) ?
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