Le bien-être au travail

28 septembre 2021 18:28

Le bien-être au travail, une donnée fondamentale dans la productivité des salariés.
Véritable enjeu de santé publique, le bien-être au travail est encadré depuis 2017 par l’article L4121-1 du Code du travail qui stipule que : “l'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (...) Il veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.” Depuis ces dernières années, de plus en plus d’entreprises intègrent cette donnée essentielle, source d’efficacité comme de performance, dans leurs statuts, et proposent aux salariés des actions innovantes pour assurer leur bien-être.

Au plus proche des demandes des salariés

Les dirigeants de sociétés multinationales, nationales comme locales, commencent à réaliser que s’ils veulent des salariés efficaces, impliqués et présents, il est nécessaire de les solliciter pour savoir ce qui les rend heureux au travail. 

Un bon management

Le bien-être au travail passe d’abord par une bonne communication. Elle a pourtant longtemps fait défaut dans les entreprises. Aujourd’hui, la santé physique, mentale et morale des salariés est un enjeu de préoccupation pour les entreprises. Qu’elles soient petites, grandes ou moyennes, les PDG et DG qui veulent accroître leurs performances, décupler la créativité de leurs collaborateurs, être toujours compétitifs et faire du chiffre, sont en général soucieux de l’épanouissement professionnel de leurs salariés.

La méthode de management est donc vitale ! Il est important d’installer un climat de confiance, d’écoute et de respect avec et entre salariés. Lâcher un peu la bride aux salariés, leur accorder une certaine autonomie tout en sachant qu’ils peuvent s’appuyer sur leur hiérarchie en cas de difficultés est une preuve de confiance. Conséquence directe ? Un investissement plus accru. Les bénéfices n’en seront que meilleurs pour tous.

En effet, un salarié heureux aura envie de rester à son poste et d’évoluer encore et toujours. Mais aussi, il s'impliquera et s'investira davantage dans le développement de sa société, se sentant à l’aise pour faire preuve d'initiative et développer sa force de création. Instaurer un dialogue régulier (réunions hebdomadaires en équipe, points avec les ressources humaines, entretiens avec le Président…) pour déterminer les desideratas des salariés en matière de bien-être est crucial pour la pérennité d’une entreprise.

Au-delà de cela, une entreprise connue et reconnue pour “soigner ses salariés aux petits oignons” augmente sa popularité et sa notoriété auprès de ses clients comme de ses concurrents mais aussi, de demandeurs d’emplois souhaitant intégrer une entreprise qui place l’humain et le bien-être au centre de ses préoccupations. 

Une valorisation par le salaire et les primes

Les études récentes montrent que le salaire n’est pas la première source de bien-être des salariés. Ainsi, l’étude The Workforce view in Europe 2018 réalisée par ADP et BFM sur un échantillon de 10 000 salariés européens, conclut que si un salaire attractif est un levier de motivation, il ne constitue pas pour autant une source de bien-être.

Avant toute chose, tout salarié a besoin de savoir que son poste est utile. Tout salarié a besoin de savoir que son travail est apprécié. Tout salarié méritant, travailleur et besogneux a besoin d’être encouragé par son manager et / ou ses supérieurs hiérarchiques. Et enfin, tout salarié a un besoin de reconnaissance.

Même si plusieurs autres facteurs arrivent en priorité, le salaire n’en reste pas moins une source de motivation et d’implication non négligeable. Ainsi, valoriser ses salariés passe aussi par une augmentation de salaire et des primes de résultat ou de fin d’année. 

Les actions mises en place 

Pour le bien-être de leurs salariés, de plus en plus de dirigeants se tournent vers de nouveaux métiers et entreprennent des actions concrètes et durables pour véhiculer du bien-être à tous les étages.  

Le rôle du Happiness Manager ou Chief Hapiness Officer

Créé au début des années 2000 aux Etats-Unis en plein cœur de la Silicon Valley, le métier de Chief Hapiness Officer (CHO) ou de Responsable du Bonheur en français, commence à trouver sa place depuis seulement quelques années en France. Il est né d’un constat simple outre-Atlantique : à l’ère de la compétitivité et de la rentabilité, une bonne rémunération et les quelques avantages entreprise ne suffisent plus. Pour qu’un salarié soit motivé à donner le meilleur de lui-même, ne soit pas sujet au stress et à la pression, et reste fidèle à son entreprise, il est primordial qu’il se sente bien sur son lieu de travail. Les études sont formelles, un environnement professionnel sain et détendu induit la réduction de l’absentéisme, des travailleurs en meilleure santé, une diminution du turn-over, une augmentation de la productivité et un attachement décuplé à sa société.

Pour réussir sa mission, le Chief Hapiness Officer se doit donc de montrer l’exemple au quotidien par sa bonne humeur contagieuse, son enthousiasme à toute épreuve, sa capacité à dénouer les conflits internes et son empathie. Grâce à ses connaissances de l’entreprise qu’il aura analysée de façon fine et approfondie, mais aussi ses compétences en communication et dans les Ressources Humaines,  le Chief Hapiness Officer a pour objectifs de développer et souder les liens entre salariés en organisant des activités et événements (de type séminaire, déjeuner et petit-déjeuner d’équipes, afterwork, happy hours etc.) pour les équipes. A la demande (ou pas) des salariés, il peut mettre en place des animations (ateliers culinaires, massage au bureau, compétition de running, séance de yoga, escape game etc.) comme des services ciblés (conciergerie, abonnement à une salle de sport).

En plus d’assurer la cohésion et le bien-être de ses équipes, le Chief Hapiness Officer est aussi amené à intervenir sur des points techniques et stratégiques qui touchent à la productivité directe des salariés comme, sur l’utilité d’investir dans de nouveaux outils digitaux (pour accroître les performances et l’efficacité), le recours au télétravail, moduler ou modifier les horaires (en fonction d’un certain nombre de critères), l’optimisation du parcours individuel en entreprise, des entretiens de motivation etc. Un  Chief Hapiness Officer c'est un peu l'équivalent d'un super coach !

Améliorer l’espace de travail 

De la verdure en pagaille

Un espace de travail impersonnel, tout juste fonctionnel, dénué de toute décoration, n’est source d'inspiration pour aucun salarié. Il est conseillé de donner la latitude aux salariés de personnaliser leur espace mais aussi d'investir dans l’achat d’objets de décoration et de plantes pour égayer les locaux de la société. Les salariés pourront, à tour de rôle, s’occuper de l’entretien et de l’arrosage de ces plantes. Et dans la même lignée, pourquoi ne pas créer un potager au bureau ?  Très tendance, cette activité détente et rassembleuse, permet aux salariés de tisser des liens autour d’un projet commun, écologique et fort ludique. Planter des herbes, des fruits et des légumes puis les recueillir pendant la pause déjeuner est satisfaisant à tous les niveaux.

Une pièce exclusivement dédiée à la détente 

Les sociétés sont de plus en plus enclines à proposer à leurs salariés un espace attractif et décoré avec goût, réservé à la détente et au farniente. Il permet de se poser quelques (longues) minutes après une matinée difficile ou peu productive, voire même d’y travailler muni de son ordinateur portable. On peut y trouver pêle-mêle, des canapés confortables, des poufs moelleux, une machine à café, un coin travail / kitchenette / confiserie / boisson / jeux etc. Le tout conçu dans un esprit moderne et design.

Certaines entreprises offrent même une salle de sieste pour permettre à leurs salariés de se reposer d’une nuit agitée ou non réparatrice, d’un manque de sommeil chronique. L’idée n’est pas d’y passer la journée entière mais, de profiter de cette salle de sieste pour se requinquer, recharger les batteries une quinzaine de minutes afin de reprendre le travail dans des conditions optimales. 

Ramener ses animaux sur son lieu de travail

C’est la dernière tendance venue des Etats-Unis et qui fait fureur dans les entreprises américaines. Une entreprise américaine sur cinq a déjà franchi le cap ! Parce qu’il a été prouvé par différentes études que la présence d’un animal au travail était source de bien-être, d’apaisement et de baisse d’absentéisme, les salariés sont de plus en plus tentés de ramener leur animal de compagnie dans les locaux de leur entreprise. Il existe toutefois des restrictions comme dans les établissements de santé, les entreprises du secteur alimentaire et les administrations publiques. Pour des raisons de sécurité et d’hygiène, les animaux ne sont pas autorisés. Hormis ces cas, ils ne sont pas interdits dans les entreprises privées. C’est donc le règlement intérieur qui tranche sur cette question. Ainsi, si aucune clause n’est prévue, tout salarié est en droit d'emmener son chien, son chat, son poisson rouge, son hamster etc.

Même s’il est admis que les animaux de compagnie sont vecteurs de lien social entre collègues, facilitent la concentration et détendent l’atmosphère, il faut impérativement obtenir l’accord de son employeur. Il est également conseillé d’avoir l’approbation de ses collègues. En effet, ces derniers peuvent être allergiques ou avoir une phobie des animaux. Et en cas de réponse positive, sachez que vous êtes entièrement responsable de votre animal, d’où l’importance d’être bien assuré. 

Intégrer l'écologie 

Une entreprise éco-responsable, qui s’engage en menant des actions “green”, de concert avec ses salariés pour préserver l’environnement et les richesses de notre précieuse planète, est bien vue dans la sphère entrepreneuriale mais aussi, par ses employés. En effet, à la maison, adopter des gestes écolos est devenu naturel depuis quelques années (comme le tri des déchets, éviter le gaspillage de l’eau, de la lumière ou du papier…) alors, pourquoi ne pas faire de même en entreprise ?

Les gestes écologiques sont très simples à adopter et à assimiler comme par exemple : éteindre systématiquement les lumières quand on quitte une pièce temporairement ou définitivement (salle de réunion, bureau, toilettes…), ne pas laisser d’appareils en veille, imprimer à minima en privilégiant les courriels, baisser la température du chauffage pour éviter la surchauffe, faire du co-voiturage avec ses collègues, privilégier les transports en commun, le vélo ou la trottinette quand il fait beau, bannir l’usage des gobelets en plastique au profit des tasses et verres réutilisables, remplacer les bouteilles en plastique par des gourdes etc.

L’organisation de séminaires de sensibilisation à la transition écologique, d’ateliers et d’animation sont également très utiles pour fédérer les équipes et les informer sur l'urgence de changer nos habitudes au travail. Dans les grandes entreprises françaises, des collectifs menés par des salariés se sont créés. L’objectif est de créer un vaste réseau ayant suffisamment de poids pour pousser les grands groupes industriels à prendre en compte l’urgence climatique.

Ainsi, se regrouper autour d’une thématique commune et qui touche chacun d’entre-nous : la préservation de la planète, permet de resserrer les liens, de créer de l’échange et de la cohésion entre salariés, tout en étant facteur de bien-être au travail. 

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